En voyage au Sri Lanka

Le 23 octobre

Pour notre dernier jour à Mirissa, notre pote Sri Lankai nous a emmené voir les beaux endroits... Aujourd'hui j'ai mis un masque et un tuba pour nager au milieu de poissons multicolores et de tortues. 

Puis j'ai surfé devant l'un des plus beaux couchers de soleil...  Tout simplement magique.

Le 25 octobre 2017 : petit bilan 

Voilà un mois aujourd'hui que j'ai quitté mon quotidien, mes proches, mon pays. 

Beaucoup diront que j'ai de la chance. Je ne dirai pas le contraire mais je dirai plus que c'est un choix. Je ne vois pas ce voyage comme des vacances. Différents sentiments se mélangent souvent entre le manque, la peur, la méfiance, l'euphorie, la découverte, le stress, la fatigue physique et morale, la joie, une remise en question constante, le bonheur, la liberté...

Après un mois, petit bilan...

 

Qu'est ce qui me manque le plus ? Le vin et la fromage ! La gastronomie française me manque c'est vrai. J'y reviendrai mais soyons honnête ce qui me manque le plus ce sont mes proches. Prendre ma mère dans mes bras, voir la famille, boire un verre avec les copains, partir en we avec d'autres. Oh oui le manque est présent. Et heureusement qu'internet me permet de garder contact régulièrement avec eux. Quel bonheur de leur parler, de les voir même d'aussi loin ! 

J'adore écouter les dernières histoires de Poitiers, Angoulême ou ailleurs, recevoir un petit message juste parce que de l'autre côté du monde il y a quelqu'un qui pense à moi, garder les mêmes blagues pourries avec les meilleures amis, passer une soirée au téléphone à refaire le monde... Il est difficile de comprendre à quel point cela fait du bien. Je suis consciente que quelques uns d'entre eux vont s'éloigner. Certains ne donnent déjà plus de nouvelles. Mais c'est ainsi que l'on voit l'importance que l'on a dans leur vie. 

Quand je regarde sur une carte et que je me rends compte que je suis à presque 9000km de la France, j'aurai presque le vertige. Mais je n'ai pas eu encore le blues du pays. Je le surveille... 


Mon quotidien a-t-il vraiment changé ?

J'arrive à me laver tous les jours et à manger à ma faim. Mais certaines choses ont changé évidemment. 

Je parle de mieux en mieux l'anglais. Ou plutôt je me fais comprendre. J'arrive à suivre une conversation. Mais je saute sur la rare personne parlant le français. 

J'apprends à moins être méfiante quand quelqu'un m'approche juste pour me demander d'où je viens. Et j'aime l'écouter me raconter son histoire. J'avoue ne pas tout comprendre mais ça me fait plaisir que cet inconnu vienne me parler. Aussi je prends sur moi pour aller vers l'autre. 

J'apprends à vivre et à faire des concessions avec la personne que je ne connais pas mais avec qui je vis tous les jours.

Je suis devenue un voleuse professionnelle en PQ. Ben oui ici c'est rare les endroits où il y en a alors il vaut mieux en avoir sur soi si l'on veut éviter la douchette locale.

J'ai appris à être contente d'avoir un minimum de luxe comme d'avoir de l'eau chaude ou encore des draps. Et je vérifie chaque nuit si une grosse araignée ou un cafard ne s'est pas caché sous mon lit.


Niveau gastronomie... Je ne mange plus de pain à table (il n'y en a pas). Je ne mange presque plus de viande. Les conditions sanitaires craignent un peu ici. L'eau du robinet n'est pas potable alors j'achète de l'eau ou je la purifie. Je suis habituée à manger épicé. Tout l'est ici. Cela tue les bactéries. Je mange du riz et...du riz. Mais au petit-déj, des mangues ou des bananes accompagnent mon thé local.


Niveau vestimentaire...J'ai appris à refaire mon sac le matin sans savoir où j'allais dormir le soir. Je ne porte plus de sac à main. Mon petit sac à dos me suit partout. Les pulls pèsent plus lourd dans le sac qu'ils ne sont utiles. Je crois en avoir porté un 4h depuis mon départ. 

Je n'ai jamais repassé et cela n'a évidement pas changé. Mais je lave désormais mon linge à la main. J'ai vite compris que je n'aurai jamais dû prendre de chaussettes blanches. Et j'en profite pour saluer avec tout mon respect toutes les générations qui n'ont pas connu la fameuse machine à laver. 


Niveau technologie...J'ai de nouvelles applications dans mon portable comme Maps Me qui permet de se localiser sans internet ou un convertisseur pour toutes les monnaies. 

Mon mp3 commence à tourner en boucle avec toutes ses heures de transports (avion, train, bus, tuktuk, scooter, marches...)


Et puis il y a les nouvelles rencontres. Parce qu'il y a un besoin de soutien et d'entraide en voyage, les liens tissés sont forts avec les voyageurs ou les locaux croisés sur la route. J'apprends énormément avec eux.


Niveau découvertes... La liste est déjà longue... Marcher sur l'Himalaya, me baigner dans les cascades, savoir enlever une sangsue, goûter les plats traditionnels et les alcools locaux (ainsi que les remèdes...), prendre les transports, négocier, nager avec les tortues ou surfer, découvrir des temples et leurs traditions, voir des éléphants, des singes... Et ce n'est que le début...

Le 27 octobre 207

Un petit tour dans le centre de l'île...entre Ella avec son immense statue sculptée dans la roche et ses champs de thé, reliée par un train mytique à Kandy protégée par son immense Buddha blanc avec son jardin botanique et ses marchés d'épices.

Le 1er novembre 2017

Le rdv dans l'orphelinat s'est bien passé. Je n'ai pas pu les interviewer car leurs images ne doivent pas apparaître sur internet. Mais j'y ai laissé mes questions et le bénévole qui m'accompagnait m'enverra les réponses.

Cependant j'ai pu assister à certaines choses de leur quotidien comme leur préparation pour l'école en uniforme biensûr ou la chanson religieuse avant le petit-déjeuner. Quelques jeunes filles m'ont fait visité leur "maison". Elles m'ont expliqué comment elles vivaient, leur reconnaissance pour cette famille qui s'occupent bien de l'orphelinat et m'ont aussi posé des questions sur ma vie et mon pays. Nous avons rit ensemble de notre niveau d'anglais mutuel. Elles m'ont vraiment émue, touchée par leur pudeur et leur sagesse...


Je vous écris une dernière fois du Sri Lanka que je quitte cette nuit à 1h30 (21h chez vous). Ce petit pays, la larme de l'Inde ou anciennement Ceylan, offre une diversité de paysages et de découvertes remarquables. Entre ses rizières, ses plantations de thé, sa jungle, son rocher du lion, ses plages bordées de palmiers, j'y ai perdu le notion du temps.

Les Sri Lankais l'ont perdu depuis longtemps. Il ne faut pas être pressé pour manger par exemple. Ces derniers mangent d'ailleurs avec leur main droite en formant comme une cuillère pour attrapper le riz. Mais ils ne connaissent pas les files d'attente. S'ils veulent un billet de train, ils m'attendront pas leur tour. 

On reconnaît les nombreux mâcheurs de chique à leurs dents rouges. La chique, placée entre leurs dents et leur joue est pressée avec la langue, ce qui leur procure une légère euphorie. Attention cependant car ils crachent le jus d'un long jet de salive rouge partout. 

Les femmes portent des saris, grande robe dont on voit leur ventre mais surtout pas leurs genoux. Les hommes, eux, portent des chemises avec leurs sarrongs, grand drap accroché à la taille formant une jupe.

Ils sont très avenants et aidant. Merci à ceux qui m'ont raconté leur histoire, qui m'ont fait passé de bons moments et qui m'ont évité quelques situations délicates. 

Mais ce pays est en plein essor touristique et il est bien fatiguant de se faire interpeler sans cesse pour un tuktuk, des bijoux ou autre.

On comprend vite cet essor...à nager avec les tortues et les poissons multicolores, à surfer au coucher du soleil, à naviguer sur les bateaux sri Lankais dans un lagon, à danser pied nu dans un bar sur la plage, à boire de l'arrack de coco , (alcool local) à observer les singes, les énormes chauves-souris ou les alligators dans la nature (on peut aussi monter sur les éléphants mais j'ai refusé), à marcher au milieu du thé ou juste à prendre le temps de regarder l'océan indien... Bye Sri Lanka 


Mon arrivée en Thaïlande ne sera pas des plus reposantes. Après ma nuit passées dans l'avion, j'arriverai à Bangkok à 6h30 heure locale donc à 1h30 pour vous. Une petite visite de la capitale avec mon gros sac sur le dos mais surtout avec la  "commande" de Mon souvenir de ce voyage autour de la terre...surprise je vous montre bientôt... Le soir, je monterai dans un train nocturne pour assister au festival des lumières à Chiang Mai dans le nord du pays.

Je vous dis donc à bientôt...on se retrouve en Thaïlande. Tchao !