Le Centre Socioculturel de la Blaiserie 

Il se situe au cœur du quartier de Bel Air à Poitier.

        La mixité sociale est un enjeu majeur de la cohésion du territoire. Le programme de l’Agence Nationale de Rénovation sur le quartier de Bel Air a modifié l’organisation du quartier et redistribué les cartes sur les composantes familiales, cependant le quartier de Bel Air qui concentre sur Poitiers Ouest la majorité des logements sociaux montre qu’une partie de sa population reste encore très fragilisée sur le plan social. L’impact de la crise financière fait revenir les familles dans le quartier (bassin d’emploi à proximité, transport facilité, garde d’enfants...).

​

        Le centre socioculturel de la Blaiserie a toujours été attentif à l’équilibre dans la fréquentation du public. Cet équipement chargé d’histoire et offrant de larges possibilités d’accueil est un lieu familier pour les habitants de Poitiers Ouest. Cependant l’équipe est attentive auprès des nouveaux habitants du territoire pour qu’ils puissent profiter et participer au mieux à la vie du territoire (quartier des Montgorges, arrivée de familles d’origine subsaharienne, pays de l’est…).

        Le quartier de Poitiers Ouest compte, en 2010, une population de 11987 habitants (source INSEE), mais ce chiffre a probablement évolué suite à la reconstruction de logements sur Bel Air et Montmidi. Cet habitat dense ajouté à la méconnaissance de l’autre (éloignement des quartiers) peut exacerber des tensions, créer un sentiment d’inégalité territoriale. Le « faire ensemble » où chacun peut se faire connaître et reconnaître par l’autre dans sa différence favorise la cohésion sociale.

​

       Nos principes de mise en œuvre s’organisent autour : 

​

• Une vie démocratique, en constante réflexion, pour favoriser la participation et la prise de parole de tout à chacun pour faire face aux évolutions de l’association, des évolutions de sa zone territoriale d’influence.

 

• « Faire avec » et « faire ensemble » en agissant de telle sorte que les personnes et groupes fréquentant le centre socioculturel puissent y trouver un terrain d’expression bâtisseur de projets (commissions thématiques rassemblant administrateurs, parents enfants, jeunes, professionnels et administrateurs bénévoles, rencontres avec les lycées…).

 

 

• Du Social et Culturel. La construction d’actions festives, d’animations, de découvertes, génère de la relation, du lien social, de la reconnaissance de l’autre et participe à la rupture de l’isolement. C’est par l’action que l’échange se passe et que se construisent les savoirs 

​

       L’éducation populaire implique l’éducation de tous par tous et que populaire veut dire ici que l’éducation est l’affaire de tous. Cela exclu l’idée du « chacun pour soi », et renforce l’obligation « du chacun pour chacun ».

Les acteurs populaires que nous sommes (bénévoles, administrateurs, salariés) doivent rester des agitateurs de sens, des bricoleurs de rêves, des créateurs de social prenant en compte les questions matérielles autant que les questions de l’épanouissement intellectuel et culturel. La citoyenneté n’a pas tendance à suivre les évènements sans esprit critique, elle se situe toujours entre coopération et révolte, entre intégration et rupture. La force de la démocratie locale, c’est l’engagement des citoyens. Oui, l’association du centre socioculturel dans ses actions qu’elle engage se nourrit de ses valeurs, les promeut par la solidarité active, la citoyenneté militante et concrète, la laïcité ouverte, la convivialité festive dans un esprit humaniste garant du respect de l’intégrité physique, culturelle et intellectuelle des personnes et des groupes